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Parachutisme et rémunération

1) Les parachutistes titulaires du brevet et de la licence de parachutiste professionnel peuvent effectuer tous types de saut en parachute contre rémunération y compris l'encadrement et l'animation ; ils doivent cependant posséder la qualification de pilote de parachute biplace pour l'emport de passager ou la qualification d'instructeur pour enseigner au cours du saut en parachute ce qui inclut le transport en aéronef, le saut, la chute libre et le vol avec voilure.

2) Les parachutistes titulaires peuvent, contre rémunération, enseigner, animer ou encadrer une activité physique ou sportive ou entrainer ses pratiquants, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon habituelle, saisonnière ou occasionnelle, si ils sont titulaires d’un diplôme d’Etat (BPJEPS,
DEJEPS, DESJEPS, BEES) de parachutisme.

Notez que :

- un CQP est insuffisant,
- une qualification fédérale (initiateur, moniteur fédéral...) est insuffisante.


Les dispositions de l’article L.211-2 du code du sport permettent aux fédérations de créer des brevets d’encadrement fédéraux mais les activités des personnes non titulaires d’un diplôme d’Etat (BPJEPS, DEJEPS, DESJEPS, BEES) doivent obligatoirement être exercées à titre bénévole.

Toute rémunération, sous quelque forme que ce soit est exclue

 3) Qui risque quoi à rémunérer un non-diplômé ?

Les dispositions de l’article L.212-8 du code du sport sont parfaitement claires :« Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende le fait pour
toute personne d’exercer contre rémunération l’une des fonctions de professeur, moniteur, éducateur, entraineur ou animateur d’une activité physique ou sportive sans posséder la qualification requise".

4) Peut-on « défrayer » un non-diplômé d’Etat ?
Un non-diplômé d’Etat ne peut être indemnisé que de ses frais réels dument démontrés par des notes de frais avec pièces justificatives. Toute rémunération est interdite. Tout avantage en nature, en espèces ou autre est assimilé à une rémunération déguisée, autrement dit à du travail dissimulé.


Bien entendu, il faut exclure tous les systèmes destinés à contourner cette règle légale telle que l’animateur d’un saut qui disposerait d’un CQP vidéo, et qui prétendrait faire une animation gratuite mais être rémunéré pour filmer le saut.
De même, le titulaire d’un CQP soufflerie ou d’un BPAPT ne peut pas non plus enseigner, animer ou encadrer du parachutisme contre rémunération.

Source FFP-2023

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JURY DES EXAMENS

Décision du 5 octobre 2021 modifiant la décision du 16 décembre 2020 relative à la composition du jury des examens du personnel navigant professionnel de l’aéronautique civile

NOR : TREA2127538S

le jury des examens des épreuves théoriques et pratiques de parachutistes professionnels

Coordonnateur des épreuves théoriques et pratiques
M. CHAVANON Patrick

Intervenants participants aux épreuves théoriques de parachutistes professionnels

Epreuve « Construction des parachutes et équipements »
ajouter : M. CADOUX Yoann

Epreuve « Technique de mise en œuvre du matériel – Utilisation » M. CHAVANON Patrick

Epreuve « Météorologie » M. MARTZLOFF Serge

Epreuve « Réglementation » M. IACOMELLI Julien

 

Décision du 16 décembre 2020 relative à la composition du jury des examens du personnel navigant professionnel de l’aéronautique civile

NOR : TREA2030885S

Epreuves de sauts et de largage de matériel

M. ADNET Thibault

M. BARROUILLET Gilles

M. CHAVANON Patrick

M. DA CONCEICAO José

M. GERMA Didier

M. IACOMELLI Julien

M. KNAFF Jean-Pierre

M. LE POCHER Jean-Jacques

M. MAHEU Olivier

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Pluriactivité des fonctionnaires

 

Sous réserve des interdictions prévues aux 2° à 4° du I de l'article 25 septies de la loi du 13 juillet 1983 susvisée et de celles prévues par le présent décret, l'agent peut être autorisé par l'autorité hiérarchique dont il relève à cumuler une activité accessoire avec ses fonctions. Cette activité ne doit pas porter atteinte au fonctionnement normal, à l'indépendance ou à la neutralité du service ni placer l'intéressé en situation de méconnaître l'article 432-12 du code pénal.
Cette activité peut être exercée auprès d'une personne publique ou privée. Un même agent peut être autorisé à exercer plusieurs activités accessoires.
Dans le respect des mêmes obligations déontologiques, l'exercice d'une activité bénévole au profit de personnes publiques ou privées sans but lucratif est libre.

Les activités exercées à titre accessoire susceptibles d'être autorisées sont les suivantes :

 1° Expertise et consultation, sans préjudice des dispositions du 3° du I de l'article 25 septies de la loi du 13 juillet 1983 mentionnée ci-dessus et, le cas échéant, sans préjudice des dispositions des articles L. 531-8 et suivants du code de la recherche ;

2° Enseignement et formation ;
3° Activité à caractère sportif ou culturel, y compris encadrement et animation dans les domaines sportif, culturel ou de l'éducation populaire ;
4° Activité agricole au sens du premier alinéa de l'article L. 311-1 du code rural et de la pêche maritime dans des exploitations agricoles constituées ou non sous forme sociale ;
5° Activité de conjoint collaborateur au sein d'une entreprise artisanale, commerciale ou libérale mentionnée à l'article R. 121-1 du code de commerce ;
6° Aide à domicile à un ascendant, à un descendant, à son conjoint, à son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou à son concubin, permettant au fonctionnaire de percevoir, le cas échéant, les allocations afférentes à cette aide ;
7° Travaux de faible importance réalisés chez des particuliers ;
8° Activité d'intérêt général exercée auprès d'une personne publique ou auprès d'une personne privée à but non lucratif ;
9° Mission d'intérêt public de coopération internationale ou auprès d'organismes d'intérêt général à caractère international ou d'un Etat étranger ;
10° Services à la personne mentionnés à l'article L. 7231-1 du code du travail ;
11° Vente de biens produits personnellement par l'agent.

Les activités mentionnées aux 1° à 9° peuvent être exercées sous le régime prévu à l'article L. 613-7 du code de la sécurité sociale.
Pour les activités mentionnées aux 10° et 11°, l'affiliation au régime mentionné à l'article L. 613-7 du code la sécurité sociale est obligatoire.

 

Préalablement à l'exercice de toute activité accessoire soumise à autorisation, l'intéressé adresse à l'autorité hiérarchique dont il relève, qui lui en accuse réception, une demande écrite qui comprend au moins les informations suivantes :
1° Identité de l'employeur ou nature de l'organisme pour le compte duquel s'exercera l'activité accessoire envisagée ;
2° Nature, durée, périodicité et conditions de rémunération de cette activité accessoire.
L'intéressé accompagne sa demande de toute autre information de nature à éclairer l'autorité hiérarchique sur l'activité accessoire envisagée.
Lorsque l'autorité compétente estime ne pas disposer de toutes les informations lui permettant de statuer sur la demande, elle invite l'intéressé à la compléter dans un délai maximum de quinze jours à compter de la réception de sa demande.

L'autorité compétente notifie sa décision dans un délai d'un mois à compter de la réception de la demande, hormis le cas mentionné au dernier alinéa de l'article 9, dans lequel ce délai est porté à deux mois.
La décision de l'autorité compétente autorisant l'exercice d'une activité accessoire peut comporter des réserves et recommandations visant à assurer le respect des obligations déontologiques mentionnées au chapitre IV de la loi du 13 juillet 1983 mentionnée ci-dessus, ainsi que le fonctionnement normal du service. Elle précise que l'activité accessoire ne peut être exercée qu'en dehors des heures de service de l'intéressé.
En l'absence de décision expresse écrite dans les délais de réponse mentionnés au premier alinéa, la demande d'autorisation est réputée rejetée.

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Parapro - Formation initiale - Coûts

Salarié , demandeur d'emploi ou travailleur indépendant , demandez les financements de tout ou partie de vos formations avec Moncompteformation.gouv.fr, Conseils régionaux, POLE EMPLOI, TRANSITION-PRO des Régions, AGEFICE et bien d'autres organismes qui vous assistent et/ou finance vos démarches, renseignez-vous !

FORMATION INITIALE

Avertissement : Le candidat stagiaire doit prendre rendez-vous pour une VISITE MEDICALE de première admission auprès d'un centre d'expertise médicale du personnel navigant (voir adresses utiles) puis faire établir une carte de stagiaire de l'Aviation civile ; nous vous accompagnons dans ces démarches.

Formation et réalisation de 6 sauts pour un coût pédagogique de 1960€.

A votre charge veuillez compter au moins 535€ de visite médicale d'admission , 65€ d'établissement de carte de stagiaire et de 132€ d'assurance.

Selon les conditions météorologiques ou aléas aéronautiques la formation peut être écourtée ou différée en partie ou totalement voire déplacée sur un autre centre école conventionné par l'Ecole du parachutisme français-YepYep parachutisme.

L'hébergement est possible à proximité mais est en sus et à la charge des stagiaires. (Repas, chambre)

 

 

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COVID-19 Se protéger

Résumé d'information-prévention sur le Coronavirus Covid-19'' d'un assistant-professeur en maladies infectieuses à l'Université John Hopkins, Baltimore-Maryland, USA

Le virus n'est pas un organisme vivant, mais une molécule de protéine (ADN) recouverte d'une couche protectrice constituée de lipide (matière grasse) qui, lorsqu'absorbée par les cellules oculaires, nasales ou buccales, change son code génétique (mutation) et se transforme en agresseur et en cellules multiplicatrices.

Dès lors que le virus n'est pas un organisme vivant mais une molécule de protéine, on ne peut pas le ''tuer'' à proprement parler ; il se décompose de lui-même. La durée de cette désintégration dépend de la température, du niveau d'humidité et du type de matière sur laquelle il repose.

> Le virus est très fragile ; la seule chose qui le protège est une fine couche extérieure de graisse.

> C'est pourquoi tout savon ou détergent est le meilleur remède, car la mousse attaque la graisse (raison pour laquelle on doit autant se frotter les mains, 20 secondes ou plus, afin de faire beaucoup de mousse). En dissolvant la couche grasse, on obtient que la molécule de protéine se disperse et se décompose d'elle-même.

> La chaleur fait fondre la graisse, voilà pourquoi il est bon d'utiliser de l'eau au-dessus de 25°C pour laver ses mains, les vêtements ou toute autre chose. De plus, l'eau chaude produit plus de mousse et la rend ainsi plus efficace.

- L'alcool ou tout autre mélange contenant plus de 65% d'alcool dissout toute graisse, et particulièrement la couche extérieure de lipide du virus.

- Tout mélange d'une (1) dose d'eau de Javel pour cinq (5) dose d'eau dissout directement la protéine et la détruit de l'intérieur.

- En l'absence de savon, d'alcool, ou de chlore, on peut recourir à l'eau oxygénée, car le peroxyde dissout la protéine du virus, mais il faut l'utiliser pure, ce qui est nocif pour la peau.

- Aucun bactéricide n'est utile. Le virus n'est pas un organisme vivant comme la bactérie. On ne peut pas tuer ce qui n'est pas vivant avec des antibiotiques.

- Ne jamais secouer vêtements (sur soi, ou qu'on a portés), draps ou chiffons. Si on secoue un linge ou qu'on utilise un plumeau, les molécules du virus peuvent alors flotter dans l'air pendant 3h et aller ainsi se loger dans le nez.

- Lorsque le virus est collé à une surface poreuse, il est très inerte et se décompose en seulement :

3h sur un tissu par exemple ou toute autre surface poreuse.

4h sur le cuivre (naturellement antiseptique) et le bois (qui l'assèche et l'empêche de se décoller pour se diffuser dans l'atmosphère).mais il peut subsister jusqu'à :

24h sur le carton.

42h sur un métal.

72h sur le plastique.

 > -Les molécules du virus restent très stables dans le froid extérieur, ou dans le froid artificiel (climatisation des bâtiments ou des véhicules, par exemple...). Pour rester stables, ces molécules ont aussi besoin d'humidité et de pénombre. Ainsi, le virus se dégradera plus facilement et rapidement dans un environnement déshumidifié, sec, chaud et lumineux.

-Les rayons ultraviolets décomposent la protéine du virus, quelque soit la surface où il se trouve. La lampe à ultraviolets, par exemple, est parfaite pour désinfecter et réutiliser un masque. Prudence néanmoins car elle décompose aussi le collagène (une autre protéine) de la peau et peut être la cause de rides et cancer de la peau.

-Le virus ne peut pas passer à travers une peau saine.

-Le vinaigre ne sert à rien car il ne dissout pas la couche protectrice grasse du virus.

-Les boissons alcoolisées, comme la vodka, n'ont aucun effet (les plus fortes comportent autour de 40% ou 50% d'alcool, or la teneur minimale requise est de 65% d'alcool).

-La Listerine peut être utile, sa teneur en alcool étant de 65%.

-Plus l'espace est confiné, plus la concentration du virus sera grande. Plus l'espace est ouvert et aéré, plus la concentration du virus sera réduite.

N.B. : Outre les indications ci-dessus, vous devez vous laver les mains avant et après avoir touché : muqueuses, nourriture, serrures, poignées de portes, boutons et interrupteurs (lumière, ascenseurs...), téléphones, télécommandes, montres, ordinateurs, bureaux, télévisions, etc...

Par ailleurs, lorsque vous allez aux toilettes et/ou dans la salle de bain, il est important de s'hydrater les mains car elles ont tendance à se dessécher à force de lavages répétés. les molécules du virus peuvent alors pénétrer dans les micros-lésions de la peau. Plus l'hydratant est épais, mieux c'est.

Veillez aussi à garder vos ongles courts, pour éviter que le virus n'aille se cacher dessous."

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Adeline Gray - Premier avec un parachute Nylon

Adeline Gray:

La premier saut avec parachute en nylon par un parachutiste professionnel

 Le 6 juin 1942, Adeline Gray, âgée de 24 ans, effectue le premier saut avec un parachute de nylon.

Les premiers parachutes nylon ont été fabriqués par Pioneer Parachute Co. de Manchester, Connecticut. La première descente avec une voile en nylon a été faite par leur parachutiste d'essai, Adeline Gray, sur Brainard Field, Hartford, Connecticut, le 6 juin 1942. Floyd Smith Pioneer Parachute Company effectuera des preuves-tests devant les responsables militaires, confirmant la sécurité de leur nouveau matériau et de sa conception. Smith fut le principal concepteur du premier parachute à chute libre qu'il développa pour l'US Air Services à McCook Airfield en 1919.

Travaillé chez Pioneer Parachute en tant que parachutiste d'essais, Adeline Gray est finalement devenue chef du département de pliage et réparations. Elle était connue pour ses sauts en parachute lors de spectacles aériens à travers le pays. Après son fameux saut, Mme Grey est devenue l'icône publicitaire pour Camel Cigarettes. LIFE magasine diffusa des photos de son saut historique en direct et encourageaient les lecteurs à tester les cigarettes Camel.

Avènement du Ripstop

Avec les approbations militaires américaines puis le certificat de production fédérale et de l'ordre technique standard TSO C-23, tous les fabricants de parachutes ont commencé à utiliser le nylon. Devenant le choix généralisé, pour son excellente résistance mécanique, son élasticité, sa résistance à la moisissure, le nylon, relativement moins cher est également un matériau léger, séchant rapidement. Il est résistant à l'abrasion et aux produits chimiques. Les parachutes seront faits de Nylon sergé ou de nylon ripstop. Le tissu Ripstop Nylon pour parachutes est tissé de manière spécialisée avec des fils très épais pour créer un motif de petits carrés. Quand dans déchirures se produisent dans la voile, les carrés de structure les empêchent de se propager.

True Comics Adeline Gray

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Histoire-Le sauvetage des aérostiers

 

L'aérostation et les premiers sauvetages en parachute

 

Au début de la Première Guerre mondiale, l'aérostation française est très limitée. Les ballons sphériques sont peu performants et les treuils à vapeur lents et poussifs alors l'aviation allemande détruit de nombreux aérostats lors de l'offensive d'automne en Champagne ; on commence à songer à l’utilisation du parachute. Le commandement demande alors aux ateliers aérostatiques de Chalais-Meudon de trouver une parade. On pense à armer la nacelle de deux mitrailleuses pour riposter aux attaques mais les ballons tombent encore

Il est urgent de donner aux observateur une bouée de sauvetage, le Grand Quartier Général demande la mise au point rapide et la fabrication des parachutes sur la proposition du lieutenant JUMESCH et du capitaine LETOURNEUR , officiers de l'aérostation.

La réalisation est rapide car le matériel est en partie étudié. JUCHMES, ancien pilote du dirigeable « LEBAUDY », avait peu avant 1914, réalisé un parachute qu'il destinait à ces appareils ; il  lui suffit de perfectionner son matériel en adjoingnant une ceinture-harnais et un sac.

Le parachute 1915, conçu par JUMESCH et testé par DUCLOS.

Ils confectionnent alors rapidement un parachute qu'ils testent à l'aide de charges de 80 kg. Puis le prototype est essayé par Constant DUCLOS, un fusilier marin, affecté aux ateliers de Chalais-Meudon, qui effectue le 17 novembre 1915 le premier saut en parachute de l'histoire militaire française. Le parachute est homologué, la construction en série est déclenchée. En décembre 1915, les observateurs en sont pourvus.

Toutefois, confier sa vie à cet engin si peu connu et d'apparence si frêle, est angoissant, même devant la perspective terrifiante d'être brûlé. Alors que la construction des parachutes est menée à grande allure à Chalais Meudon, JUCHMES , part sur le front pour donner « le moral parachutiste » accompagné de DUCLOS, lequel exécute, sans le moindre incident, 23 sauts en parachute devant les observateurs pour les convaincre.

Le 16 mars, le lieutenant Levasseur d'Hierville, observateur à la 68e compagnie, ascensionne à hauteur du fort des Sartelles face à la Côte du Talou. Son ballon se trouve à 1 100 m, lorsqu'un avion français, volant à basse altitude, heurte le câble qui se rompt. Levasseur décide de sauter, récupérant le matériel confidentiel, carte, croquis, consignes.

Sa descente dura 15 minutes, il atterrit à 400 m des lignes allemandes. Il devint le premier parachutiste français à avoir effectué un saut devant l'ennemi.

Le parachute équipa tout de même un grand nombre de ballons d’observation et on dénombre de 1916 à 1918, 157 descentes effectuées par des pilotes et des observateurs français. Mais ceci n’est rien sur les 200 000 pilotes Français, Italiens, Anglais, Américains, Allemands et Russes morts durant cette guerre dont 25 % auraient pu être probablement sauvés s’ils avaient été munis d’un parachute.

 

 

 
Constant Duclos est le premier parachutiste militaire français, c'était un marin.
Quand la Première Guerre mondiale éclate, il est affecté au premier bataillon des Fusiliers Marins. Il survivra à la bataille de l'Yser. 
Sa connaissance des cordages lui permet d'intégrer l'aéronautique en 1915.

Constant Duclos participe à un projet de parachute destiné à sauver la vie des aérostiers (aéronaute).

En effet, lors de l'offensive d'automne en Champagne du général Joffre, l'aérostation perd plusieurs ballons. Le commandement demande alors au centre de Chalais-Meudon de trouver une parade. On pense tout de suite à armer la nacelle mais deux officiers de l'aérostation, le lieutenant Jumesch, et le capitaine Letourneur, proposent d’utiliser le parachute.

Jumesch, ancien pilote de dirigeable confectionne alors rapidement un parachute qu'il teste à l'aide de sac de sable de 80 kg. Puis son prototype est essayé par Constant Duclos, un fusilier marin.

Constant Duclos effectue à Courtellemont (ville disparue sous les bombardements) le 17 novembre 1915 à 16 heures à 300 m d'altitude le premier saut en parachute de l'histoire militaire française. Il lui faudra 4 longues minutes pour atteindre le sol1.

En décembre 1915, le parachute est homologué ; la construction en série est alors entamée.

Constant Duclos est ensuite envoyé en zone armée afin de convaincre les aérostiers d'utiliser ce nouvel outil. Il effectuera alors vingt-trois descentes en parachute, établissant ainsi le record du plus grand nombre de sauts de la Première Guerre mondiale.

Titulaire de la médaille militaire, chevalier de la Légion d'honneur en 1937, la rosette de la Légion d'honneur lui fut décernée un an après sa mort, en 1963.

 

 

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Un saut depuis la Statue de la Liberté

Un BASE jump depuis la Statue de la liberté...

"Steeplejack making successfull Parachute Drop from the Torch of the Statue of Liberty" 

 

Frederick Rodman Law était un parachutiste professionnel du début du XXème siècle qui fut d'abord cordiste "steeplejack" puis cascadeur et acteur , frère aîné du pionnier de l'aviation Ruth Law Oliver. Il jouera dans plusieurs films muets dont un en 1914 racontant ses exploits "Daredevil" Law Rodman. 

Après avoir été le second parachutiste à sauter d'un plus lourd que l'air, le 2 Février 1912, Law saute depuis la torche de la Statue de la Liberté à la demande des studios de cinéma. Il s'élance d'un peu plus de 100m. "Le cordiste tombe alors comme un poids mort les 30 premiers mètres". 

Le parachute , ayant été disposé sur la plate-forme de la torche pour qu'il glisse , s'ouvre faiclement. Le vent engendra un atterrissage à 8 m du bord de l'eau. 

Le 13 mars 1913, il tente de se hisser à 1200m au moyen d'une fusée qui explose à la mise à feu ; projeté, il retombe sans égratignure.

F.Rodman Law meurt de la tuberculose en Octobre 1919.

sources Historia et Popular mechanics

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Et Célestin Adolphe Pégoud testa le parachute Bonnet

Le parachute, la bouée de sauvetage des airs ? 

Depuis trois ans, le nombre d’accidents d’avion ne cesse d’augmenter ; en 1910, la Ligue Nationale Aérienne tient une conférence  au cours de laquelle, l’idée d’employer le parachute pour assurer la sécurité en aéroplane est envisagée.

En mars 1912, le Capitaine américain Albert Berry saute au-dessus de Saint-Louis. Installé sous un biplan piloté par Janus, il se jette de d’une hauteur de 500 m ; le saut est un succès cependant Berry lui-même émet des réserves quant à l’utilisation du parachute par un aviateur seul à bord d’un avion en détresse.

En 1913, un certain Frédéric Bonnet, dauphinois comme Pégoud est monté à Paris à la recherche d’un pilote pour expérimenter son invention. Il s’agit d’un nouveau système de parachute maintenu sur le fuselage au moyen d’une plaque incurvée tenue par une chambre à air et que l’on peut libérer à tout moment en plein vol en cas d’avarie. Le parachute composé de trois tissus différents mesure 11 m de diamètre et comporte un trou de 14 cm en son centre. Bonnet espère ainsi remporter la prime promise. Le 5 août au matin, Bonnet présente son invention à Pégoud qui, sans hésiter lui répond « Votre parachute est une merveille ! Il sauvera la vie à bon nombre de pilotes. Je tiens à l’expérimenter le plus tôt possible ».

JPEG - 141.7 koPégoud et Bonnet à Châteaufort (78) le 16 août 1913

La rumeur court…Pégoud et Bonnet mettent à exécution leur projet dans le plus grand secret. Ils font l’acquisition à Issy-les-Moulineaux d’un vieux Blériot XI réformé « tenant de la bique et du lapin » pour reprendre leur propre expression. Pendant ce temps, la rumeur enfle… dans les baraquements des aérodromes avoisinants, le bruit court qu’un "fou", a décidé de s’élever sur un aéroplane, puis de l’abandonner en plein vol en confiant sa vie à un parachute. D’avis unanimes, c’est une idiotie vouée à l’échec ! A Buc même, la nouvelle arrive aux oreilles de Louis Blériot qui s’empresse à dire « S’il s’agit de l’un de mes pilotes, je ne pourrai pas l’en empêcher… mais s’il n’y laisse pas sa peau, ce n’est pas chez moi qu’il trouvera à s’occuper ensuite ! ». Pégoud a vent de ces sarcasmes mais les ignore et poursuit son projet sereinement…

JPEG - 43 koL’aéroplane sera sacrifié pour l’expérience.

Un premier essai infructueux : Le 16 août, vers 17h, sur l’aérodrome Borel situé à Châteaufort, il prend place à bord du vieux Blériot XI réformé. Equipé d’un solide harnais de cuir, il est relié au parachute qui est allongé sur le fuselage. Il prend la pose devant quelques photographes et décolle promptement. Laissons lui la parole : « Je monte à 100 m péniblement, je cherche à monter encore, mais le coucou descend à 80. Alors, je déclenche mon parachute et pique en coupant le moteur. Je me retourne debout pour voir le parachute se déployer. Mais rien ! Il reste aplati. Alors j’atterris dans un champ sur un tas de gerbes ».

JPEG - 41 koPégoud est prêt au décollage, le parachute replié sur le fuselage.

Le second essai sera le bon ! Trois jours plus tard, le mardi 19 août, Pégoud et Bonnet réitèrent leur expérience toujours au départ de Châteaufort. Cette fois, après un test au sol, ils sont sûr d’eux et ont convoqué la presse. Même une équipe des actualités cinématographiques Pathé a fait le déplacement de Paris. Le public, lui aussi mis en éveil par le précédent essai est venu en nombre ainsi que quelques pilotes. On fait les derniers réglages du moteur récalcitrant… quant tout à coup, deux gendarmes surgissent, suivis du Maire. Tous trois sont mandatés par le Préfet de Seine-et-Oise pour interdire « pareille épreuve de nature à présenter un grave danger, tant pour l’expérimentateur que pour le public ». Alors que les négociations s’enlisent, coup de théâtre, un riche propriétaire du village, M. Quesnel, propose que l’essai se produise au-dessus de son domaine privé. A court d’arguments, les autorités cèdent, et vers 18 heures, Pégoud s’envole vers son destin… La foule se précipite au bord de la colline qui domine la vallée. L’avion apparaît, se met en piqué… soudain, la petite corolle de soie blanche s’en détache. Le pilote est sauvé.

JPEG - 95.9 ko"Mon coucou fait le guignol tout seul"

L’avion refuse de s’écraser : Contre toute attente, alors livré à lui-même, il forme dans le ciel, pendant 30 secondes, de curieuses arabesques. Il fait un looping des plus réussis puis, se redresse en souplesse, décroche sur la queue et repart à plusieurs reprises à la conquête des cieux. Il semble vouloir repousser le moment de sa chute pourtant inéluctable.

Voici ce que Pégoud note dans ses carnets : "Epatant ! Je monte à 100 mètres et me dirige droit sur la vallée, je décris un grand cercle et reviens face au vent. Je déclenche en piquant : le parachute se déploie en deux secondes. Après, je suis arraché le long du fuselage prenant un bon coup de stabilisateur dans l’épaule. L’appareil se dérobe. Mon parachute se tient étonnamment, malgré plusieurs cordes cassées. Je fais de la balançoire pendant que mon coucou fait le guignol tout seul. Ce gaillard-là, quand je l’eus débarrassé de ma personne, se sentant plus léger, pique, remonte verticalement, glisse sur l’aile, se rétablit, repique, se redresse, repique encore et s’écrase chez M. Quesnel. Moi, doucement, en père Peinard, je vais m’enchasser dans la forêt" !

Source de l'auteur  Pascal Bouchain

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